Sel , poivre et épice, mouelleux et onctueux, un mélange de sucré poivré; mon premier désamour du whisky, car j'étais trop jeune; un excellent retour quand j'ai enfin ouvert les yeux.
Aussi accueuillant que les monts de Skie peuvent être arides et menaçant.
Antoine Salut!
Mon épouse vient de m'en offrir une bouteille, avec sa petite soeur Oban 14 ans.
Je le goute ce soir et on en reparle.
A+
JP Alors Islay?
Bouteille toujours scellée.
Ca va venir, pas d'inquiétude!
Amicalement
JP Bien,
M'y voilà donc, n'ayant pas pu résister au "plop" du bouchon s'extrayant du goulot de la bouteille
Couleur
Or profond
Nez
Notes salées et légèrement tourbées.
Une certaine fraîcheur liée sans doute à l'impression âcre qu'il laisse quand on le hume.
Paradoxalement, il laisse entrevoir une certaine rondeur, sucrée.
J'y ai trouvé des notes de chocolat.
Attaque en bouche
Waouh! Ca fait mal.
D'abord gouté à température ambiante, environ 20°C, la bête semble indomptable et farouche. La langue et le palais explosent. Je n'aime pas ce déferlement brutal.
Les notes salées révélées au nez se précisent mais Talisker est bien plus complexe. On sent l'origine "marine" mais la tourbe est présente également.
Quoique moins typée que chez les Islay.
Le gout fumé de ces derniers est quasiment absent de Talisker.
Echaudé par l'attaque brutale de Talisker, je choisis, un peu à la manière des cognacs, de le réchauffer dans le creux de la main.
Le feu brulant se calme dans les longs mouvements amples du verre.
On remarque alors que Talisker est un whisky assez gras qui laisse de belles trainées de matière sur les parois du verre.
Pour l'occasion c'est un verre tulipe à dégustation de chez Ardbeg, avec capuchon.
Nouvelle tentative en bouche après avoir longuement senti la bête se réchauffant peu à peu. La fraicheur au nez persiste. Un peu plus d'amertume aussi. Quelques notes florales discrètes.
Au palais, Talisker s'est assagi.
Il n'explose plus en bouche. Il s'épanouit.
Les notes salées et tourbées prennent le pas et envahissent le palais et la langue à cette nouvelle attaque. Mais ce que laisait présager le nez survient.
Talisker sait être rond en bouche, presque chaleureux.
Oui, Talisker est incontestablement un whisky sucré, mélé d'épices dont le poivre.
Complexe, je disais.
Pourtant l'influence maritime ne se dément pas.
Un début de finale qui me fait indubitablement penser à quelque gout très connu mais sur lequel je peine à mettre un nom. J'y vois quelque chose de cuit.
Un moment je pense à des crêpes au beurre mais déjà l'impression s'enfuit.
Complexe, je disais.
La finale se poursuit. les touches salines s'évanouissent peu à peu. La bouche est toute entière prise par la rondeur sucrée et une impression de poivre, le tout oscillant entre fraicheur, piquant et tourbe.
En dernier lieu, ne persiste que cette impression sucrée vaguement caramélisée qui maintient la bouche dans un bain sucré.
La finale est moyenneemnt longue, petit défaut du Talisker.
Conclusion.
Nez vif, piquant mais qui laisse entrevoir une certaine rondeur.
Attaque brutale en bouche qu'il est nécessaire d'encaisser voir d'adoucir avant de profiter pleinement de Talisker. J'ai choisi de le réchaufffer, mais pourquoi pas une légère dilution.
Grande complexité aromatique et gustative, le tout formant un ensemble séduisant et intéressant.
Finale moyenne dont on pouvait espérer mieux.
Mon avis.
Un bon whisky auquel j'attribuerait, si cela était possible un 3.5/5.
Un frère cadet des Islay les plus typiques dont il partage des origines maritimes et insulaires.
Un cadeau de mon épouse qui tronera dans ma collection mais à ne pas laisser à unpalais débutant dans les breuvages maltés, son explosion initiale en bouche pouvant en rebuter plus d'un.
Amicalement
JP Et bien qui moi avait peur de mettre trop en note sur les pages du forum.
Je n'en aurai pas dit mieux, et pourtant quand je pars, je suis plutôt éloquant, n'est ce pas stéphane
Une superbe définition de cet élixir, il y a tout ce que j'ai ressenti , et même plus , superbe.
Si avec çà, les nons connaisseurs de cette bouteille ne veulent pas y goutter, je ne comprend plus
Je vais même de ce pas en prendre copie, tellement je trouve que ta définition s'accorde avec la mienne.
Et toi aussi alors qques fois tu as du mal à mettre des mots sur tes impressions? C'est énervant un peu non?
Antoine Merci M'sieur.
Oui, rageant cette impossibilité à nommer et qualifier ce qu'on est pourtant persuadé de connaître.
Comme on dit, on l'a au bout de la langue!
Amicalement
JP Une autre dégustation avant hier.
Rond , fruité, onctueux, cerise et fraize, sucré, salé un poil poivré, un velouté au palais, et très long , idéal pour remettre d'aplomb après une dure journée.
En passe de devenir mon malt préferré après avoir été , certes il y a bien des années, jeunes et ignorant sur ces joyaux que sont les singles malts, un heurk bien franc
Comme quoi on se bonnifie avec l'age Après tout ce qu'en a dit JP que rajouter d'autre sinon que j'aime beaucoup A mon gout, le meilleur whisky "abordable" du marché! Du corps, du nez, un gout tourbé juste ce qu'il faut, et une longueur en bouche tout à fait correcte. Que demander de plus pour 25 à 27€ la bouteille?
Je reviens souvent sur le 10 ans, et toujours avec plaisir. Cela étant dit, mon péché mignon reste son grand frère, à savoir le Talisker 20 ans 14.17 (embouteillage SMWS 2009 : http://www.whiskybase.com/whiskies.php?merkid=50&whiskyid=13550). Il ne m'en reste qu'un fond que je réserve aux grandes occasions Talisker 10 yo 45,8%
Aspect :
ambre clair, gras.
Nez :
très fumé et très iodé.
alcooleux en second avec du bois.
Très voisin du Lagavulin 16yo.
Le verre vide retrouve des amandes grillées et du sel puis des épices.
Bouche :
Chaud et rond en bouche.
Attaque très franche, il se présente presque "pétillant" comme un vin blanc sec, notes très marquées de fumée et de bois humide puis de sel. Ensuite vient une grosse amertume avec une sensation d'epaisseur en bouche puis un gout acidulé indeterminé (fruit acide ?) et le piquant du poivre.
Final :
Moyen à long, fumé et salé comme le corps.
Impression : Un peu déroutant car assez semblable au Lagavulin 16yo au premier abord, un "match" entre les deux m'a ensuite ouvert les yeux sur leurs differences. L'attaque est plus agressive et pétillante et le tout moins boisé et plus amer. Le tout est très plaisant mais je n'ai pas été subjugué comme avec Lagavulin ou Laphroaig.
Profil :
Bois : ++
Fleur : 0
Fruit : +
Tourbe/fumé : ++ |