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Sujet : Caol Ila | |
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Auteur | Sujet : Caol Ila | |||
gnoschnee gnoschnee (Membre) |
Posté le: 11/11/08 03:14, dernier message le : 20/11/08 [Répondre ] Bonsoir,
J'aime assez "tirer mon lait" avec des accompagnements plus "prolétaires" (si l'on peut historiquement formuler ce contre-sens), en l'occurrence de la bière : mes accompagnements, quitte à faire hurler - nb : je ne mélange pas "en bouche", mais "dans le temps", comme avec deux instruments - il y a eu Cardhu 12 et La Dame Blanche ; Dalwhinnie 15 et Tripel Karmeliet ; (The) glenlivet 18 et Cinq Cents de Chimay ; Aberlour 16 et Weihenstephaner... nota : les bières n'apportent rien en soi au whisky, il va sans dire, mais, d'un usage judicieux pour ne pas casser le palais, elles représentent plutôt le motif secondaire d'une "fugue", un "accompagnement" de tonalité rafraîchissant ; j'abrège.) Ayant visite bientôt, je souhaitais présenter un produit moins commun (et, je ne mets pas en carafe, présenter une bouteille non ouverte ; autant que prendre un "pas d'avance" sur les impressions). Je suis (donc) allé à la Maison du Whisky, ce jour (hier, le 10), pour acquérir un Caol Ila (1995 43%) repéré la veille sur le site dédié - année 1995, au prix indiqué ; mais de celui-là, point... Je me suis donc laissé (superbement) conseiller, et suis reparti avec l'un de ceux que je n'avais pas retenu, pour la simple raison que sur le site manquait un descriptif : la poétique d'approche, nez et bouche. Pour accentuer l'aspect pittoresque, au sortir de la rue d'Anjou, de ce que j'avais en sac, il s'agissait, avec deux verres, d'un "natural cask strength" titré 59,6% et acquis, pour le côté (adjectif à préciser plus tard), à 52€ environ. Mon "flair", pour le conseil donné et apprécié (pas d'accompagnement possible pour le Caol Ila, sinon en passant, ou déclinant par un (The G) avec une Weihenstephaner), fut assez "pasto-floral" : sardine (pas le jargon attendu, désolé) - iode - marin - fumé léger - tourbé léger (et d'autres véritables fragrances ineffables (pour l'heure et sans ironie) ; en plus de quelque chose tenant de la fleur, ou plutôt de la catégorie végétale, très proche de terre glaiseuse, ou littorale (au "raz des pâquerettes", plutôt plante littorale grasse, salée, oui : salicorne : pas de la fleur ni de la feuille "lumineuse", ni "aérienne", mais très grasse, "obscure-opaque" et "glaiseuse-aqueuse", plutôt même huileux, pour repousser la chose, qu'aqueux) ; la bouche confirme(ra) l'aspect marin, très net, recueilli au verre par le nez, ainsi que l'impression de "sardine" (c'est-à-dire de poisson + huile + fumé + lissé très long, insistant) et pour l'iode idem ; plus tard, avec l'oxydation (2 heures environ, avec un petit couvercle sur le verre tulipe : j'avais présumé de ma capacité-dosage !), malgré l'altération du côté "fruité-floral" de plante d'eau sous ciel couvert avec salinité, ce qui n'est pas un fruité ni un mielleux, plutôt un arrière goût de lande, quoique encore ici assez laborieux, portuaire-glaiseux, avec un fond de sardinerie) la tourbe est remontée, plus nette, épaisse, presque de la houille (ce qui est sensiblement différent, mais ça reste flou, un peu) et même un aspect de charbon, parce que plus concentré et "sec", quoique atténué. Voilà. Même si je reste conscient que la tonalité florale-herbeuse-grasse m'a échappé en grande partie dans le registre de la formulation (de là cette logorrhée, due au tâtonnement), elle était bien présente. Pour l'expérience, après le premier 1/4 d'heure, j'ai vidé un peu dans un autre verre puis ajouté de l'eau (Mont Roucous). La conséquence en a été une libération de la "tonalité végétale" et de la légèreté (vers le même règne en effet), mais avec une atténuation dommageable de l'ensemble : une perte de force des autres arômes et à la fin, une absence de révélation des qualités de terre, liées au "feu" : houille-huile, un peu comme du pneu brûlé (ou même, pour filer l'intime, un goût de tuyau ayant servi à tirer de l'essence, comme il m'advint de le faire très jeune pour un tracteur, dans le midi, ce afin d'imiter le paysan qui m'avait à charge pour les vacances ; mais là, c'est assez personnel - on ne retiendra donc que l'aspect "mécanique-huileux", et pas la "madeleine"). La conjugaison des deux, cependant, puisque intensifiant-diversifiant l'approche sensible, restait très instructive, hautement appréciable. Quelqu'un-e a-t-elle/il goûté à ce "cru" (sans AOC) ? Ai-je été conseillé judicieusement (comme il me semble) ? et sinon-oui, quels commentaire-s,... ou relance-s vers d'autres Caol Ila à découvrir-explorer mon oreille pourrait-elle attendre des intimes de cet éthanol tout particulier sur le forum ? Philippe (Merci pour ce que j'ai pu venir pécher ici et là sur le forum de conseils, et bien plus.) mise à jour : 12/11/08 09:42 |
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Amor57 Alain (Membre) |
Posté le: 11/11/08 12:11 [Répondre ] Bienvenue sur ce forum gnoschnee !
Après avoir lu ton long post d'introduction, puis relu, j'en arrive au même résultat. Il me semble que ta question est : quelqu'un a-t-il déjà goûté un whisky natural cask strength (au fait quelle est la distillerie ? Caol Ila ?) de 59,6% nature et après adjonction d'eau, et qu'en a-t-il pensé ? Le descriptif que tu fais de ta dégustation pourrait bien correspondre à un Caol Ila mais aussi à un Bowmore ou éventuellement à un vieux Talisker. Quelle quantité d'eau as-tu ajouté à ton whisky ? Une trop grande quantité le dénature complètement alors qu'une faible quantité (quelques gouttes) peuvent le révéler. |
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gnoschnee gnoschnee (Membre) |
Posté le: 12/11/08 09:26 [Répondre ] Bonjour Amor-Alain et merci de ta réponse
Oui, il s'agit bien, mieux formulée, de cette question, un whisky natural cask strength, distillerie Caol Ila de 59,6% ; Pour la description, en fait, je me suis arrêté à mi-chemin (la suite en fin de post, où l'amputation au premier, sans remords, apparaitra compréhensible). La quantité ? Je voulais "monter en puissance", avec d'abord une goutte, comme je l'avais lu sur le forum, mais en fait plus de trois gouttes, si l'on parle bien de gouttes... se sont aussitôt versées, et ma réflexion fut : C'est trop ! A quoi se vouer, quel ustensile permettrait sans défaut quantitatif de verser en écartant la mauvaise surprise de la dénaturation de ces authentiques oeuvres de l'artisanat : compte-goutte, carafe à bec, autre ? Je pose la question, car j'y retourne samedi soir (en live)... Pour le coup, je rentiens que s'est éveillé peut-être par "contagion" d'appréciation un certain intérêt pour Talisker et Bowmore... Mais alors quel-s conseil-s pour quel choix d'un natural cask strength ? SUITE DEGUSTATIVE Des traces de labeur houilleux, quasi caoutchouteux ressortiront atténuées, tout fruité bu, non exténuées,... l'étonnant ici en effet, c'est que, longtemps après qu'il n'y ait plus de substance préhensible par la surface de cette peau recouvrant le muscle lingual, nommée communément papilles gustatives, voire les joues mêmes, et le nez interne, sinon le voile palatal après le mou, cette prégnance restera stable, et perceptible à l'olfaction ! J'affirme donc qu'il y a du plaisir après tuméfaction des muqueuses buccales : En effet, même le verre vide, et vidé depuis quelques temps, restait une source de plaisir non éthylique, olfactive à nulle autre pareille - comme on tiendrait entre ses mains un oiseau mort, ou une fleur fanée*, j'évitais de chauffer alors en ne saisissant que du bout des doigts le haut du col... Pour ne pas résumer, si l'ouverture, dès premières heures dans leur force, imposait un "paysage" parfois laborieux à découvrir au-delà de la sardinerie + littoral (avec recommandation d'un "accompagnement mineur" en eau), la finale - celle-là, en cette occasion de la vacance du contenant - permettait de nuancer le précédent contexte de terroir pour offrir, vergers ainsi que fûts, un gros plan sur le propriétaire alentour : après y avoir tiré la mer, on retournait au tonneau ; ce qui ne cessait de me laisser à l'initiative de l'entre-deux, lieu fricatif palatal de tension-détente par excellence, certainement instruit par l'expérience singulière ! Là, en "clôture" (alors qu'il s'agit plus d'une ouverture, et d'un dévoilement comme passé du sol à l'atmosphère), après ces variations épaisses de houilles et de caoutchouc, j'y devine enfin indubitable l'esprit de la tourbe. Oui, en effet, lorsque sa force en bouche n'est plus qu'une perspective lointaine, ainsi qu'un littoral fuyant l'éthanol dans la lumière diluée, littoral alors "sableux-limoneux" en fond de verre, aussi fruité, aussi acidulé quoique feu, aussi frai qu'un alcool de poire s'exprime du Coal Ila l'art (hilarant, non ? pour un goût de sardine...) ! Ou est-ce du fait de la forme du verre suggérant, certes, celle d'un alambic, mais aussi une poire en sorte qu'une synesthésie,... et peut-être aussi, ouvertes quoique mûres, aux effluves ? Quoi qu'il en soit, on (moi en l'espèce, quand vraiment la question se pose) ne ressent plus seulement, le verre vide et longtemps après qu'il le fut, la force du "fruit", en l'occurrence la poire, bien plutôt le "principe essentiel", vital, parcourrant les sèves... Et alors : quelle décomposition (et recomposition) magnifique, quel dés-assemblage, quoique profane, magique en "bouche extériorisée", projetée par ces palpations olfactives ! Et encore, à ce moment-là, son réchauffement en paume le fait littéralement exploser : plus mordant, plus acide-piquant, plus fruité il fut, ce verre désempli. D'une longueur et durée (ce qui n'est pas la même chose) incroyable à vidanger en-suite ! * ou (pour les âmes et autres "appareils psychiques" sensibles) un horizon marin contemplé au crépuscule mise à jour : 12/11/08 09:33 |
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SINGLEMALT Mieux vaut 1 excellent dram...que 2 médiocres .(Life is too short to drink bad whisky).......Denis (Rédacteur) |
Posté le: 12/11/08 12:14 [Répondre ] Bienvenu à toi, Gnoschnee !
Quelle oeuvre d'art, fût ton descriptif de dégustation !!! Par hasard, es-tu écrivain ? Si ce n'est le cas, tu as sans aucun doute des talents majeurs, sans vouloir tapisser de fleurs, ton splendide ouvrage que j'ai eu plaisir à lire . Tu as tout-à-fait raison, les "cask strength" sont d'une immense richesse à découvrir...de la puissance, dans les arômes, parfois dans la finale...et dans bien d'autres délicatesses gustatives... L'ajout d'eau est parfois quelque peu délicat, mais pour un whisky fort en volume d'alcool, cela est bien souvent bénéfique pour libérer les arômes . (cela évite aussi de se brûler le palais) Pour d'autres par contre, le divin breuvage peu se fermer . Il faut donc souvent y aller avec parsimonie ...goutte/goutte . Un petit conseil à ce sujet, c'est d'utiliser un compte-goutte, souvent fourni dans certaines dégustations organisées . A te relire Denis |
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Amor57 Alain (Membre) |
Posté le: 12/11/08 23:22 [Répondre ] Pour les petites quantités d'eau, tu peux utiliser un compte-goutte comme te l'indique Denis. Tu peux t'en procurer dans toutes les pharmacies avec un flacon. Tu peux aussi utiliser un couvert trempée dans un verre.
ce que tu dis à propos de l'apport d'eau est caractéristique du risque de la réduction. LA goutte de trop (une seule) suffit à dénaturer complètement le whisky. C'est pour cela que je ne mets jamais plus de trois gouttes d'eau dans 1,5 cl de whisky, sauf quand il est vraiment infect. Si ta dégustation fut à la hauteur de ton commentaire, tu ne dois pas être loin de l'esprit de Robert Burns. Ce que j'ai perçu de ton commentaire est typique de Caol Ila : du fumé et un fruité. Quelle expression as-tu goûtée ? Âge, embouteilleur, années de distillation et d'embouteillage ? Le raisonnement qui s'ensuivra sera vraisemblablement différent selon tes réponses. |
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gnoschnee gnoschnee (Membre) |
Posté le: 13/11/08 09:06 [Répondre ] Bonjour Denis et merci pour ton message d'accueil...
Ecrivain ? Non. Dommage, d'ailleurs. C'est plutôt un vice de préciosité (j'insiste) dilettante, et là je crains trop de m'enrouler narcissiquement dans un galbe de tulipe égotique... Revenons donc sinon à cet objet, son contenu : Pour ce dernier, avec le compte-goutte offert, j'entends comme on dit "fort et clair" l'ouverture alléchante de "certaines dégustations organisées" : certainement, il existe un cercle ? Quel serait ton conseil pour un premier Macallan ; un single cask strength, ou un assemblage de fûts - si mieux ? Merci de ta précision pour de très prochains réglages en eau... Pour ce qui m'est advenu du reste impondérable de Caol Ila sur la surface interne du verre, j'avais conscience que de laver celui-là était un crime, mais il fallait alors mettre un terme à l'expérience. A plus Philippe mise à jour : 13/11/08 17:30 |
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gnoschnee gnoschnee (Membre) |
Posté le: 13/11/08 09:18 [Répondre ] Ces précisions sont excellentes et oui je m’apprêtais, pour obtenir un compte à la goutte, à user d’un doseur de fortune, notamment de bois, façon cuiller à moutarde...
J’ai lu en fait un échange - je ne sais plus où sur ce forum -, développant-déclinant l’importance du pourcentage en eau, et son rôle. Là, c’est limpide. Tout à fait précis. (Je passerais aux travaux pratiques ; ainsi qu’au test.) Pour n'être pas au fait de la terminologie (pour les approches de l’objet en jeu sous cette forme on ne peut plus spiritueuse), je vais tenter de te répondre. A priori, sur l’humble bouteille dont le contenu m’a apporté cette extatique expérience (dont je crains quelle ne soit "que" cela d'un novice), les indications d'étiquette n’apparaissent que par leur absence ; Il ne semble pas qu’il y ait un nom (de version) ; ni d’âge indiqué. Le "voltage", quant-à lui, a été donné : 59,6%. Non, j’ai beau chercher, cette fois de mes yeux, il n’y a d’autres indications que très génériques. Alors, si ce nectar s’avérait (n’)être (qu’)une "base", je serais donc fin près pour l’envol vers d’autres l/cieux plus spécifiés ?... Tu exprimes une démarche de raisonnement, et en cela avive ma curiosité... et mon désir d’échange ! mise à jour : 13/11/08 09:19 |
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SINGLEMALT Mieux vaut 1 excellent dram...que 2 médiocres .(Life is too short to drink bad whisky).......Denis (Rédacteur) |
Posté le: 13/11/08 16:51 [Répondre ] Pour les cask strength, je partirai bien vers des indépendants du style :
-Signatory Vintage "cask strength collection" -Duncan Taylor "CASK STRENGTH RARE AULD SCOTCH WHISKY" -RARE MALTS "natural cask strength" Ce sont des versions pour tous les budgets, surtout chez Signatory, qui peuvent faire découvrir un aspect tout autre d'une distillerie connue, avec des affinages très souvent bien conçus . Bouteilles ô combien divines, pour certaines versions de distilleries fermées, disponibles chez les cavistes spécialisés . mise à jour : 13/11/08 17:02 |
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gnoschnee gnoschnee (Membre) |
Posté le: 13/11/08 17:30 [Répondre ] Tu me permets d'affiner mes repères d'appellations. Je ferais des recherches à partir de ces trois pistes ; puis prendrais le temps pour passer à l'acte, peut-être au pluriel, en une ou plusieurs fois.
J'explore les liens vers Signatory. Je donnerai des suites... mise à jour : 13/11/08 17:31 |
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Amor57 Alain (Membre) |
Posté le: 13/11/08 23:55 [Répondre ] AUrais-tu une photo de l'étiquette de ta bouteille, qu'on puisse se faire une idée ?
Pour poster une photo sur le forum je crois qu'il faut faire appel à la bonne volonté de son géniteur, Fred. Fred, es-tu là ? Ou es-tu en train de ranger ta cave ? A défaut sur la mets sur un site de publication et tu envoies le lien. Maintenant pour Macallan, le premier conseil que je pourrais donner est d'éviter la série "fine oak". Le deuxième est de s'orienter vers un sherry cask, qui a fait la réputation de Macallan. Après : single cask ? pourquoi pas si tu as déjà le palais et le nez un peu formés, sinon je trouve que c'est du gâchis. Réduit ou Cask strength ? C'est selon ton habitude des voltages élevés. Pour ma part je prèfère les cask strength qui font généralement mieux ressortir les arômes. Enfin pourquoi t'orienter vers Macallan ? Quelles expériences as-tu déjà des whiskies ? Connais-tu la série "classic malts" ? Quels sont tes goûts ? Préfères-tu le salé, le fumé, le fruité, la délicatesse, l'amertume, la douceur ... Je trouve que Macallan est une distillerie un epu difficile à appréhender lorsqu'on débute. |
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