Bonjour,

C'est une question très difficile car il y a tellement de variations dans la tourbe ...

Historiquement, c'est le Lagavulin 16 ans qui me vient à l'esprit, même si ce n'est plus mon premier choix. C'est ce grand monsieur qui m'a fait découvrir les whiskies d'Islay et la claque qui va avec. Mais quoique puissant, il vient également avec une bonne dose de xérès qui adouci son évolution en bouche.

Puis, il y a eu le Talisker 10 ans, plus sauvage et volcanique, franc du collier et sans adoucisseur, lui. Le vent dans les cheveux tout en haut d'une colline, face à la mer.

Le Bowmore 12 ans, avec son arrondi sur le réglisse est venu enrichir le tableau, suivit de près par le maitre étalon Ardbeg 10 ans et tous ses grands frères.

Je ne peux pas passer à coté du Laphroaig, alias "Laph", dont les multiples facettes en version officielles ou indépendantes permettent d'entrevoir une grande partie du spectre gustatif, quitte à également perdre ses repères ... Cour de ferme ? Champ de tourbe fleuri ? Fond de cale d'un bateau de pêche étanchéifié au goudron ? Couloir d’hôpital fraichement désinfecté ? Mais où sommes nous et qui est ce Laph ?

Le grand frisson ? Mon premier verre d'Ardbeg 17 ans, quelques centilitres d'un Bowmore 1964, La beauté fascinante d'un regretté Port Ellen, la complexité d'un Yoishi 15 ans, la subtilité d'un Bunnahabhain(alias "Bunna") 15 ans Toiteach, l'explosion contrôlée d'un Octomore, La maturité incroyable d'un Ledaig de 7 ans, la volupté sauvage d'un Kornog de chez Glann Ar Mor ...

Difficile de choisir car ce n'est pas seulement une affaire de goût, c'est également une affaire d'instant. Le meilleur des tourbés, bu en vitesse dans un mauvais verre, ne va laisser que le souvenir d'un vieux cigare fumé puis avalé en urgence pour ne pas laisser de traces. Idem pour la plupart des whiskies de "dégustation", Irlandais en tête !

Bon, je redescends sur terre. En ces temps étranges, le Bowmore 15 ans est mon ami. Ce n'est pas le plus complexe, mais il a le contact facile et généreux. Il sait trouver les bons mots. Et quoiqu'il arrive, une consommation avec la modération qui s'impose sublime le tableau.

Et pardon pour ceux que j'oublie sur l'instant, je les entends qui grondent dans ma caboche ... "Hey buddy, I'm a joke to you ?"

Difficile de tout goûter, mais la base est importante pour se former le palais. Le Laphroaig 10 ans est intéressant pour comprendre et apprécier ces grands frères et multiples variations indépendantes.

Idem pour le Ardbeg 10 ans qui est souvent utilisé comme outils de calibration de palais. Si on le connaît par coeur, une petite lampée permet de démarrer une dégustation en recalant tous les paramètres.

J'apprécie également le Talisker, mais je ne sais pas ce que donne le revival du 10 ans que l'on trouve actuellement. Le Caol Ila 12 ans est bien aussi ainsi que le Bowmore du même âge.

Bonjour,

J'ai assez peu d'expérience avec les whiskies de Benriach, mais j'en ai croisé de fameux dans les séries limitées.

Je note la référence et si je la croise, je la gouterai.

Bonjour,

C'est vrai que le Caol Ila est excellent. J'ai eu l'occasion de le déguster et c'est vraiment magnifique.
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